mardi 27 octobre 2009





Ce week end avait lieu les Templiers. La distance classique (68 à 72 km selon les années) est une de mes courses favorites. L'ambiance saisissante du départ avec les fumingènes, le discours, la musique d'ERa.



Vidéo de la course en 2008




En début d'année, l'ultra (116km) m'avait titillé mais vu la saison estivale, je l'avais bien vite oublié pour la version "classique". Après une saison laborieuse avec une cheville qui ne savait plus se tenir, l'objectif de cette course était de retrouver le plaisir en course. Ayant couru 2 fois cette course, je pensais terminer autour de 10 h au vu de ma préparation (j'arrive beaucoup moins à m'entrainer avec mon taf par rapport aux années passées).



J'arrive donc à Nant, détendue, la tête tournée vers le Népal depuis quelques semaines ;-) J'ai hâte de revoir tous les copains que je retrouve au salon du trail lors du retrait des dossards après une petite sieste au gite. La soirée passe ensuite vite, nous ne veillons pas, le départ de la course est à 5h15 et le levée programmé à 3H30!!!

COURSE DES TEMPLIERS 2009 : Le profil de la course



Il pleut pendant la nuit et les nuages sont toujours là au réveil mais la pluie n'est annoncée qu'en fin d'après-midi donc ça devrait tenir:-) J'opte pour le coupe-vent et non la Gore tex. Après quelques minutes d'attente sur la ligne de départ, l'interview de quelques favori(e)s et un ' petit' discours, la célèbre musique retentie, toujours aussi saisissante, suivie par le décompte 5-4-3-2-1-PAN c'est parti. Les fumingènes rouges s'illuminent dans la ligne droite et la course part, vite, comme d'habitude (ou très souvent). C'est grandiose mais ne nous emballons pas ... il reste quelques km;-)


Je cours avec un copain, Dominique Nugre qui n'est pas en grande forme et pense donc rester avec moi, enfin aussi longtemps que son dos et le manque d'entrainement le permettront. Je n'arrive pas à dérouler en descente dans la nuit, la terre est humide et les roches glissantes, je suis crispée mais avec le levée du jour, je me détends et ça passe beaucoup mieux. La 1ère partie est plutôt roulante, j'essaie donc de ne pas m'emballer car je sais que je manque d'entrainement. Je perds Domi un peu avant Dourbies(39ème Km). L'ambiance est sympa. Les encouragements font chauds au coeur surtout qu'ils sont personnalisés grace à nos prénoms-noms sur le dossard.

Par contre, il y a beaucoup de gels par terre sur tout le long du parcours. Ca faisait longtemps que je n'en avais pas vu autant sur un trail.

A partir de Dourbies, le parcours est moins roulant, je marche en montée et trottine dès que je peux. A Trèves, 48,5Km, les canes se durcissent, la montée passe toujours bien (en marchant ;-)) .

C'est drôle la différence de perception de la difficulté du parcours entre le profil annoncé par les organisateurs : et ce que j'ai sur mon gps et qui semble plus proche de la vérité et qui rend la première partie pas si facile que ça... Cela ne va que jusqu'un peu avant Cantobre

(suis assez d'accord avec ce kikoureur le profil annoncé "gomme" les difficultés réelles)

J'arrive à courir sur le plat et me force à accélérer ce qui atténue au bout de quelques minutes les douleurs au niveau des ischios. Les descentes sont assez casse- g... par endroits sur des roches humides. La cheville gauche part une fois mais en la verouillant tout de suite après, la douleur passe et ça tient. La descente sur Cantobre est une horreur (pour moi): très raide, faite de grandes marches, +- érodées, +- glissantes avec des gravillons....et encore je l'ai faite de jour!!! (contrairement à ceux de l'ultra trail et au marathon). Le ravitaillement est juste en bas, à Cantobre (61,6Km). Ca sent bon la fin ;-) Un coureur de mon nouveau club est au ravito et me décrit le reste du parcours (et oui , beaucoup de changement bien que je ai fait 2 fois la course). Nous attaquons une montée avec des gros blocs glissants qui forcent à lever bien haut les jambes. On s'aide donc les uns-les autres: on tire par la main celui d'après ou on pousse celui de devant aux fesses (moi ils ont pas osé ;-)) Là encore, beaucoup d'encouragements qui donnent la patate avec un petit + pour des supporters corses déchainés!! Ils m'ont bien fait rire;-)). La montée est longue, on me l'avait décrite interminable. Je la prend donc comme elle vient. Puis un peu de plateau et on bascule dans la descente sur Nant, beaucoup moins techniques que celle de Cantobre bien qu'il y ait quelques passages avec des cordes. Un coureur passe notre petit groupe de coureurs pour être sous les 10h. Sur le coup, je me dis que je m'en f... et puis je regarde ma montre et ...je me dis que c'est jouable. ça remplira l'objectif 2 ;-)



Bref une course toujours aussi sympa avec de belles rencontres et quelques bémols notamment les déchets sur le parcours. Mes chevilles tiennent et les jambes ont souffert du manque d'entrainements... il n'y a pas de secret!

La course vu de la place 53

partie2

Partie 3